Un peu d’histoire

histoires et légende de Penhars ( signification : tête du domaine)

PENHARS

Étymologie et origines

À l’époque des émigrations bretonnes, vers les Ve et VIe siècles de notre ère, Penhars dépendait de la paroisse «  primitive » de Plonéis qui englobait aussi Guengat et Saint-Mathieu de Quimper. Vers le XIIe siècle, Penhars, qui s’orthographiait Penne’Hart, devint paroisse indépendante.

Un siècle plus tard, vers 1260, on entreprit la construction d’une partie de l’église dont il existait encore en 1890 trois piliers romans dans le style de Pont-Croix.

La graphie ancienne de Penhars, Penarth, que l’on retrouve à l’époque actuelle au Pays de Galles et en Cornouaille, est composée de termes vieux breton Pen au sens de « sommet » et « arth » au sens de élevé : ce qui rappelle bien la situation topographique du lieu ; cette graphie de Penhart se voit jusqu’au XVIIIe siècle.

Moyen Âge

Au Moyen Âge la paroisse de Penhars faisait partie du Cap Caval.

Au XVe siècle, on relève un grand nombre de seigneuries, Prat ar Rouz (depuis 1160), Prat ar Raz ou Prat ar Roz (devenu Pratanroux), Kermoysan (1360), Kerjestin, Kernisy. Les seigneurs de Pratanroux, une branche cadette des seigneurs du Juch.

Penhars apparaît dans l’histoire comme le siège du Quéménet (ou Kemenet), dit encore Quéménet-Even, à l’origine du nom de la commune de Quéménéven (car il aurait appartenu à Even, comte de Léon au Xe siècle, puis à sa descendance), châtellenie des vicomtes du Léon enclavée dans le comté de Cornouaille au XIIe siècle. Il est possible qu’elle se soit étendue à l’origine sur les deux pagi (« pays ») du Cap Sizun et du Cap Caval, mais, au XIIIe siècle, elle ne se composait plus que d’une douzaine de paroisses au sud-ouest et à l’ouest de Quimper.

Le fief du Quéménet avait droit de haute, moyenne et basse justice et son gibet se trouvait sur la montagne de Roch’an en Penhars, entre l’ancienne route de Douarnenez et la route de Pont-l’Abbé.

Époque moderne

Le géographe de cette époque, Jean-Baptiste Ogée, présente cette paroisse, car nous sommes encore avant la Révolution française, comme un « lieu plein de monticules et de vallons mais fertile, abondant en grains et foins et très bien cultivé ».

En 1779, René Madec, le nabab du Grand Moghol, de retour des Indes, fait l’acquisition du domaine de Prat an Raz, dont il fait reconstruire le château, connu désormais sous le nom de « Manoir des Indes »

La population n’excède pas les 500 communiants avant la Révolution française.

Révolution française

La paroisse de Penhars, qui comprenait alors 150 feux, élit deux délégués, Hervé Senec et François Le Bescond, pour la représenter à l’assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789

En 1801, 2 076 personnes habitent Penhars. En 1845, on y relève 114 constructions diverses dont 6 moulins. Le nombre d’habitants s’accentue avec les arrivées d’usines en provenance du pays bigouden.

Il est vrai que le territoire de Penhars s’est agrandi à la révolution car conformément à la loi du ne nouvelle délimitation des paroisses de Plomelin, Penhars et Pluguffan fut décidée. Penhars rejoignait l’Odet…La paroisse de Penhars deviendra une commune en 1791

Le XIXe siècle

L’ancienne église du XIIIe siècle est démolie pour faire la place en 1891-1892 à une nouvelle, l’église paroissiale Sainte-Claire actuelle.

Le XXe siècle

L’après-Seconde-Guerre-mondiale

En 1949, la création de la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul au Moulin Vert, qui s’ajouta à la paroisse traditionnelle de Sainte-Claire, divisa en deux paroisses la commune de Penhars.

Le chiffre de 5 642 habitants est atteint en 1936, puis 6 633 en 1946. Lors de la fusion avec Quimper, au , Penhars avait 7 187 habitants. Les impôts directs étaient alors de 2 357 F par habitant : près de trois fois plus qu’à Quimper.

Légendes

 

La statue du roi Guinvarc’h sur la façade de la chapelle Saint-Ruelin du Moustoir en Châteauneuf-du-Faou.

La légende du roi Guinvarc’h : le vieux roi Guinvarc’h, dit aussi « Marc’h » (le nom « marc’h » en breton signifie « cheval »), auquel on attribue à tort la construction du manoir de Pratanroux en Penhars (ce dernier datait seulement du xve siècle et en l’an III déjà, selon Jacques Cambry, il n’en subsistait plus que quelques ruines24), aurait fait sculpter sur la cheminée de ce manoir son portrait en relief, portant sa couronne et sa barbe étalée et montrant ses oreilles pointues rappelant celles des chevaux et dont il était fort mortifié et qu’il cachait généralement sous sa coiffure, seul son barbier connaissant son secret et ayant l’interdiction d’en parler. Mais le barbier aurait confié son secret à la terre au pied d’une touffe de sureaux et l’année suivante un sonneur de biniou aurait utilisé l’une des tiges de ces sureaux pour refaire l’anche de son biniou ; du biniou s’échappa alors l’épouvantable secret, répété à satiété (en breton) : Le grand roi Guinvarc’h a des oreilles de cheval. Furieux, le roi Guinvarch alla alors cacher sa honte dans l’Île Chevalier, en Pont-l’Abbé, où subsiste quelques vestiges de son château.